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Myanmar: des activistes emprisonnés

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À la suite du coup d'État militaire de février 2021, des milliers de personnes ont été arbitrairement arrêtées, détenues et attaquées au Myanmar, notamment des défenseurs des droits humains, des syndicalistes, des journalistes, des militants politiques et étudiants, des poètes, des écrivains et des religieux. 

Comme le montre le CIVICUS Monitor, beaucoup font l'objet d'accusations infondées et des cas de torture et de mauvais traitements pendant les interrogatoires ont été signalés, ainsi que des décès en détention. Voici quelques-uns des défenseurs des droits humains et des militants qui ont été arrêtés par la junte.


Min Htin KoKo Gyi1Min Htin Ko Ko Gyi, réalisateur

Le réalisateur Min Htin Ko Ko Gyi a été arrêté le 1er février 2021, à la suite du coup d'État militaire. Il est un réalisateur de premier plan et le fondateur du Human Dignity Film Institute. Il a produit un documentaire primé, Floating Tomatoes, sur l'effet désastreux des pesticides sur le lac Inle, au Myanmar.

En août 2019, il avait déjà été arrêté et condamné au titre de la section 505(a) du code pénal du Myanmar à un an de prison par le tribunal du canton d'Insein pour une série de publications sur Facebook critiquant la Constitution de 2008 rédigée par les militaires et le rôle de l'armée dans la vie politique.

(Crédit photo: Myanmar NOW) 

Ko Min Thway Thit1Ko Min Thway Thit, étudiant activiste 

.L'étudiant activiste Ko Min Thway Thit a été arrêté le 1er février 2021, à la suite du coup d'État. Il avait déjà été incarcéré en 2015 pour son rôle dans les manifestations contre le nouveau projet de loi sur l'éducation, puis libéré en 2016.

Il fait également partie des quatre personnes condamnées à une amende de 30 000 kyats pour avoir organisé une manifestation sans autorisation le 7 juillet 2019 afin de commémorer le massacre d'étudiants activistes par Ne Win en 1962.

(Crédit photo: Burma News International) 

ko mya aye kyaukseMya Aye, activiste de 88 Generation

Éminent défenseur de la démocratie et l'un des leaders de 88 Generation a été arrêté le 1er février 2021, à la suite du coup d'État. Mya Aye a été arrêté deux fois sous l'ancienne junte pour son activisme politique pendant et après le soulèvement de 1988 et a purgé un total de 12 ans de prison.

Il est accusé d'incitation à la haine en vertu de l'article 505(c) du Code pénal, qui prévoit jusqu'à deux ans de prison.

(Crédit photo: The Myanmar Times)

 

Shwe Nya Wah SayadawShwe Nya Wah Sayadaw, moine bouddhiste pro-démocratie

Le moine bouddhiste Shwe Nya War Sayadaw a été arrêté le 1er février 2021, à la suite du coup d'État. Il a été détenu par les militaires dans son monastère à Yangon. Ce moine au franc-parler a critiqué le mouvement 969, qui est soutenu par des moines bouddhistes nationalistes.

En 2012, il a reçu l'ordre de quitter son monastère de Yangon en raison d'un discours prononcé lors d'un événement pro-démocratie au bureau de Mandalay de la Ligue nationale pour la démocratie, où il avait publiquement appelé à la libération des prisonniers politiques et à la fin des guerres civiles en cours.

 (Crédit photo: Kaung Htet/ The Myanmar Times)

Thin Thin Aung1Thin Thin Aung, défenseure des droits humains

Thin Thin Aung a été arrêtée arbitrairement le 8 avril 2021 dans le canton de Botahtaung à Yangon et emmenée au centre d'interrogatoire militaire de Yay Kyi Ai dans le canton d'Insein à Yangon. Le 9 avril 2021, les forces de sécurité militaires ont fait une descente dans son appartement à Yangon et ont saisi ses biens, y compris ses ordinateurs.

Elle est cofondatrice de l'agence de presse Mizzima et de la Women's League of Burma (WLB), fondatrice de Women for Justice, anciennement connue sous le nom de Women's Rights and Welfare Association of Burma (WRWAB).

Depuis le soulèvement de 1988, Thin Thin Aung a consacré sa vie à la lutte pour la démocratie et les droits humains au Myanmar. Elle a passé la plupart de son temps à plaider, au niveau local et international, en faveur de la justice pour les droits humains de la femme.

Ko Wai Moe Naing1Ko Wai Moe Naing, leader de protestation 

Ko Wai Moe Naing, un éminent leader de la protestation contre la junte à Monywa, dans la région de Sagaing, a été battu et emmené par les forces de la junte après que sa moto a été percutée le 15 avril 2021.  Une photo montrant manifestement qu'il a été gravement torturé est devenue virale le lendemain de son arrestation.

Wai Moe Naing a pu s'entretenir avec ses avocats pour la première fois le 27 mai 2021, plus d'un mois après son arrestation. Cette rencontre a eu lieu lors d'une audience à la prison de Monywa, où il est actuellement détenu. Il ferait face à un total de 10 chefs d'accusation, dont trahison, meurtre, incitation, association illégale, séquestration et vol à main armée.

(Crédit photo: Myanmar NOW) 

Myo Aye1Ma Myo Aye, leader syndical

Ma Myo Aye, l'une des principales dirigeantes syndicales du Myanmar, a été arrêtée le 15 avril 2021. Elle a été arrêtée à son bureau, dans le quartier de Shwepyithar à Yangon, par une quarantaine de membres des forces de sécurité de la junte militaire. Myo Aye a ensuite été emmenée dans un poste de police pour y être interrogée.

Elle est directrice du syndicat Solidarity Trade Union of Myanmar (STUM) et est parmi les dirigeants syndicaux les plus en vue du mouvement de désobéissance civile, qui organise des grèves et des manifestations nationales depuis la prise du pouvoir par les militaires.

(Crédit photo: Twitter/@cleanclothes) 

Man Zar Myay Mon1Man Zar Myay Mon, défenseur des droits fonciers et environnementaux

Man Zar Myay Mon est un défenseur des droits fonciers et environnementaux de la région de Sagaing. Il a été arrêté le matin du 8 juin 2021 par des soldats alors qu'il tentait de fuir le village de Shan Htoo, dans le canton de Chaung-U, dans la région de Sagaing. Les soldats lui ont tiré dans la jambe alors qu'il circulait à moto, l'ont immédiatement capturé, l'ont menotté et lui ont bandé les yeux. Il est détenu dans un centre d'interrogatoire au siège du commandement nord-ouest de la Tatmadaw à Monywa, dans la région de Sagaing.

Après être devenu une figure de proue des manifestations pacifiques contre le coup d'État, Man Zar Myay Mon a été inculpé en mars 2021 d'"incitation" au titre de l'article 505(a) du Code pénal pour sa participation aux manifestations et un mandat d'arrêt a été lancé contre lui, ce qui l'a contraint à se cacher. Il travaille depuis de nombreuses années à promouvoir la responsabilisation des industries extractives au profit des communautés locales. Il a également été l'un des chefs de file de la communauté lors des manifestations contre la mine de Letpadaung, dans la région de Sagaing.

(Crédit photo: The Irrawaddy)

Ma Chun BuMa Chan Bu, journaliste

Les forces de sécurité ont battu et arrêté la journaliste Ma Chan Bu, du 74 Media, le 29 mars, alors qu'elle couvrait une manifestation à Myitkyina, dans l'État de Kachin. Elle a été arrêtée avec Ko La Raw, qui travaille pour Kachin Wave. Les deux médias sont basés dans la capitale de l'État Kachin. Elle a été inculpée en vertu de la section 505a du Code pénal.

Selon des rapports datant du 15 juillet 2021, près de la moitié des 87 journalistes arrêtés par la junte du Myanmar au cours des cinq mois qui ont suivi le coup d'État sont toujours en détention. 31 journalistes ont été libérés avant le 30 juin 2021, date à laquelle la junte a déclaré une amnistie générale et libéré 2 300 prisonniers des prisons du pays, dont 14 autres journalistes. Dans la plupart des cas, les autorités ont accusé les reporters de diffamation envers l'armée en vertu de la section 505 (a). Des dizaines de journalistes vivent actuellement cachés.

(Crédit photo: BNI Multimedia Group)

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