Les 16 jours d'activisme, qui se déroulent chaque année du 25 novembre au 10 décembre, clôturent une année marquée par une pandémie mondiale qui a touché des familles, des économies et tous les aspects de la société dans le monde entier. Partout dans le monde, les femmes se sont mobilisées lorsque les gouvernements et les entreprises n'ont pas su agir. Après cette année difficile, pendant ces 16 jours, l'alliance mondiale de la société civile, CIVICUS, célèbre les histoires inspirantes de femmes, y compris celles des activistes qui protestent, des femmes défenseures des droits humains derrière les barreaux et des organisations de femmes du monde entier qui travaillent à atténuer la hausse des niveaux de violence à l'égard des femmes pendant la pandémie COVID-19.
Alors que l'année 2020 se déroulait et que la pandémie mondiale COVID-19 s'emparait du monde, il est vite devenu évident que les droits, la sécurité et l'égalité des femmes étaient menacés. Quelques semaines après le début de la pandémie, les gouvernements du monde entier ont imposé des mesures de confinement. Les femmes, retranchées dans leurs maisons étaient plus exposées davantage à subir des violences sexistes, tandis que les gouvernements autoritaires utilisaient la COVID-19 comme un écran de fumée pour faire reculer l'égalité des genre et des droits reproductifs.
Les organisations de femmes contre-attaquent
Les femmes ont malgré tout continué à défendre les droits des femmes et la justice sociale. La Grève Mondiale des Femmes, qui a joué un rôle déterminant, a eu lieu le 8 mars 2020 et a mis en évidence le pouvoir de l'action collective. De même, en réponse à la hausse de la violence à l'égard des femmes en situation de confinement, les organisations de défense des droits des femmes du monde entier ont redirigé leurs ressources et créé de nouvelles façons de se rapprocher des femmes en danger et de les protéger.
Un rapport publié récemment par CIVICUS, intitulé « La solidarité au temps du COVID-19 », révèle comment les organisations de femmes se mobilisent lorsque les gouvernements et les entreprises ne réagissent pas. Au Mexique, par exemple, le Réseau national des refuges a fait appel à des sociétés de covoiturage pour mener des opérations de sauvetage, tandis que le Centre de ressources libanais pour l'égalité de genre tente de rejoindre un plus grand nombre de femmes menacées par la violence domestique en recrutant des personnes pour diffuser leur numéro à travers les fenêtres et les balcons.
Des femmes manifestantes et activistes
Cette année marque le 25e anniversaire de la Déclaration et Programme d’action de Beijing, l'un des plans les plus progressistes pour faire avancer les droits des femmes. Le protocole de Beijing demande, notamment, que les États reconnaissent l'importance des mouvements de défense des droits des femmes, ce qui est une question centrale pour le travail de CIVICUS.
Ces deux dernières années ont été marquées par des protestations menées par des femmes activistes à travers le monde, notamment en Pologne, au Liban, en Tunisie, au Belarus, au Nigeria, en Hongrie, en Namibie, en Colombie, au Soudan et en Inde.
Des manifestantes telles que Yemi Adamolekun, fondatrice de l’organisation basée au Nigéria « Enough is Enough » ("Ça suffit !"), une activiste qui fait campagne pour améliorer la gouvernance, et Klementyna Suchanow, co-fondatrice de la Grève des Femmes Polonaises (#StrajkKobiet) sont des exemples de femmes qui ont joué un rôle crucial pour contrer l'austérité, en faveur de la promotion de la démocratie et du plaidoyer pour les droits humains fondamentaux.
Des femmes défenseures des droits humains
Cependant, se prononcer contre les violations des droits humains a entraîné l'arrestation et la détention de nombreuses femmes défenseures des droits humains. La campagne de CIVICUS #StandAsMyWitness demande aux gouvernements de libérer des défenseures des droits humains qui sont derrière les barreaux. La plupart des visages de la campagne sont des femmes injustement emprisonnées, comme l'activiste saoudienne Loujain Al-Hathloul, qui a été emprisonnée pour avoir défié l'interdiction faite aux femmes de conduire en Arabie saoudite.
Al-Hathloul, qui a passé plus de deux ans en prison, a subi des menaces et du harcèlement sexuel. En octobre 2020, elle a entamé une grève de la faim pour dénoncer l'interdiction qui lui était imposée de communiquer avec sa famille. Un comité des droits de la femme des Nations unies se déclare « terriblement préoccupé par la santé physique et mentale de Mme Hathloul ».
Une des femmes présentée dans #StandAsMyWitness est Teresita Naul, une défenseure des droits humains de longue date, originaire des Philippines. Le 23 de novembre, Teresita purgera son 250e jour de prison. Elle a 63 ans et souffre d'asthme et de bronchite. Sa santé s'est détériorée pendant son incarcération dans la prison provinciale d'Agusan du Sud, en raison du surpeuplement et des mauvaises conditions sanitaires.
Face à l'augmentation des risques, des menaces et des défis auxquels les femmes sont confrontées dans le monde entier pendant la pandémie, CIVICUS lance un appel aux populations du monde entier pour que les 16 Jours d'activisme renforcent la voix des femmes et des filles. Nous vous invitons à partager les histoires inspirantes de femmes activistes, leaders et défenseures des droits humains qui, partout dans le monde, font avancer les droits des femmes en cette période difficile.
Si vous souhaitez organiser des entretiens, contactez :
Whatsapp: +27(0)785013500
À PROPOS DE CIVICUS
CIVICUS est une alliance mondiale d'organisations de la société civile qui est consacrée au renforcement de l'action citoyenne et de la société civile à travers le monde. CIVICUS compte plus de 10 000 membres dans le monde entier.
---FIN-----