Je suis une féministe queer qui occupe actuellement le poste de co-directrice exécutive de l'UHAI (Initiative pour la santé et les droits sexuels en Afrique de l'Est), le premier fonds militant autochtone d'Afrique pour et par les minorités sexuelles et de genre ainsi que les travailleurs du sexe, qui soutient l'organisation de la société civile dans sept pays d'Afrique de l'Est et l'organisation panafricaine dans les domaines de la pauvreté, de la violence et de l'accès à l'éducation, à l'emploi, au logement et aux soins de santé pour tous, sans préjudice, tout en luttant contre l'oppression et l'injustice. ​

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J'ai une formation de médecin, d'experte en santé mondiale, de militante pour la justice sociale, et je poursuis actuellement une licence en droit avec un intérêt particulier pour les droits humains, la justice sociale et le développement. J'ai une grande expérience de travail avec les sociétés civiles du continent africain. ​

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J'ai travaillé avec des partenaires de développement, y compris des gouvernements multilatéraux et bilatéraux, pour financer des organisations à la base et faire pression pour que le pouvoir soit transféré aux institutions et aux militants qui font partie des mouvements qui travaillent dans le domaine des droits humains, de la justice sociale, de la démocratie ou de la justice climatique. Mon expertise s'étend également au renforcement des institutions par l'évaluation de leurs cadres de développement organisationnel. Au niveau de la programmation, je suis un experte en matière de santé sexuelle et reproductive, de processus civiques et démocratiques, de processus de développement de stratégies de santé publique/globale, de VIH, de tuberculose et de processus de connaissance, d'évaluation et d'apprentissage.​

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Mes approches ont toujours été intersectionnelles, le genre étant un thème transversal.​

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1. Citation préférée d'une personne qui m'inspire​

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« L'intersectionnalité nous demande d'examiner les lieux où nous sommes marginalisés, mais elle exige également que nous examinions comment et pourquoi ceux d'entre nous qui sont marginalisés peuvent à leur tour exercer une marginalisation sur les autres. Elle exige que nous fassions mieux les uns pour les autres afin que nous puissions être plus puissants ensemble. » Alicia Garza.​

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Alicia Garza reflète mon travail et ma philosophie personnelle dans le domaine de la société civile. Aucune lutte n'est unique, les oppressions et les luttes en matière de justice environnementale, de droits humains, de droits civiques et politiques sont interconnectées et interdépendantes. Pour que nous ayons un environnement sûr, l'égalité des sexes doit être sauvegardée, les droits humains doivent être largement défendus et les personnes doivent également avoir le droit démocratique de participer à la politique et de choisir des dirigeants qui les représentent. Une fois que ces principes sont intégrés dans notre travail, nous pouvons être assurés d'un succès représentatif. ​

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2. Quelle est la compétence dont vous êtes la plus fière ou que vous souhaitez acquérir ?​

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On m'a décrite comme une réseauteuse - je rassemble les personnes - j'aide les personnes à accéder aux opportunités et je laisse la porte ouverte dans les salles de décision où j'ai été invitée. Ma philosophie de leadership est fondée sur ma croyance en la voix collective ; je crois qu'une approche participative pour résoudre un problème permet de recueillir plus de voix car elle est inclusive ; ceci est reflété dans cette citation d'Alicia Garza, à savoir : «La diversité est ce qui se produit lorsque vous avez une représentation de divers groupes en un seul endroit. La représentation est ce qui se passe lorsque des groupes qui n'ont pas été inclus auparavant sont inclus. L'intersectionnalité est ce qui se produit lorsque nous faisons tout à travers la lentille de s'assurer que personne n'est laissé de côté. Plus que l'inclusion de surface, ou le simple fait de s'assurer que tout le monde est représenté, l'intersectionnalité est la pratique consistant à interroger les dynamiques de pouvoir et les raisonnements sur la façon dont nous pouvons être ensemble. »​

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3. Quelle est votre vision de la société civile ? ​

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Elle consiste à transférer le pouvoir : transférer le pouvoir vers les communautés, les militants, les organisations de la société civile qui sont intégrées dans le travail. La légitimité de la construction de mouvements et du changement social ne peut réussir que dans la mesure où les approches conçues et mises en œuvre sont développées et dirigées par ceux qui vivent la réalité.​

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4. Quelles leçons avez-vous tirées des échecs ? ​

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J'utilise rarement le mot « échec » dans mon vocabulaire, je le remplace plutôt par des mots comme « leçons » ou « opportunités ». Ainsi, j'ai tiré beaucoup de leçons de mon leadership sur ce qu'est l'écoute en tant qu'acte politique, sur la reconnaissance qu'il existe de multiples façons d'arriver à une fin, et que le processus peut être diversifié, tant que l'objectif est atteint.