En tant que directrice générale et fondatrice de Young Advocates for a Sustainable and Inclusive Future (YASIF) Nigeria, je dirige une équipe composée de différents groupes, dont des personnes en situation de handicap, et je supervise la coordination des programmes et des événements qui aident plus de 10  000 jeunes et des femmes à s’adapter au changement climatique et à l’atténuer. Je suis également responsable de la coordination et de la concrétisation du projet « Communes sans déchets », une initiative que j’ai lancée afin que les individus des communautés à la base aient conscience des enjeux posés par le changement climatique. Plus de 15 sociétés civiles et le Gouvernement fédéral nigérian ont participé à cette initiative, qui a touché plus de 2 000 femmes issues de communautés marginalisées touchées par le changement climatique et a permis d’éliminer plus de 10 000 kg de plastique. Grâce à cette initiative, les communautés ont mené des activités génératrices de revenus et amélioré leurs conditions de vie. 

 

Je suis aussi coordinatrice du programme « Net Zero As Soon as Possible (NZASAP) » pour l’Afrique de l’Ouest. Il s’agit d’un programme mondial d’ambassadeurs pour le climat sur le lieu de travail, dont je supervise et coordonne le déploiement au Nigeria, au Cameroun et au Bénin.  

 

Et enfin je coordonne au niveau national la International Association for Volunteer Leadership (IAVE) pour le Nigeria et travaille ainsi avec des coordinateurs nationaux de plus de 15 pays africains. Je suis membre active du comité pour plusieurs projets et dirige différents sous-groupes. 

 

Depuis 2013, j’ai occupé différents postes de direction, développant les compétences de plus de 5000 jeunes, de femmes et de personnes en situation de handicap. 

 

Avec plus de neuf ans d’expérience dans la direction et le travail avec des groupes au niveau national, régional et international, du lancement d’idées innovantes à la fourniture de résultats basés sur des preuves en passant par la création de perspectives justes et équitables pour tous (qui est également une valeur clé de CIVICUS), je pense avoir acquis une expérience pratique nécessaire à la croissance de CIVICUS. 

 

1. Quelle est votre citation préférée d’une personne qui vous inspire ?     

 

Ma citation préférée vient de mon mentor, Ngozi Okonjo-Iweala, première directrice générale africaine de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Elle siège aux conseils d’administration d’entreprises et d’organisations internationales de premier plan, notamment Twitter, la Standard Chartered Bank, l’Alliance mondiale pour les vaccins et la vaccination (GAVI) et l’African Risk Capacity (ARC).  

L’une de ses nombreuses citations qui m’impressionne particulièrement est la suivante : « Ne reculez pas d’un pouce. N’ayez pas peur de vous faire une place dans le monde. Ne partez pas du principe que vous êtes trop jeune ou que les gens sont trop occupés. Nouez des liens et créez-vous un réseau. » 

 

Cette citation m’aide à prendre des mesures concrètes pour progresser, sans me sentir pas assez importante pour contribuer à un monde en expansion. 

 

1. Quelle est la compétence dont vous êtes la plus fière ou que vous aimeriez apprendre à maîtriser ?   

 

Ma créativité et mes compétences en matière de résolution de problèmes m’ont permis de trouver des solutions innovantes aux problèmes et aux défis posés par le milieu dans lequel j’évolue. Le moment dont je suis la plus fière dans ma carrière a été lorsque j’ai commencé à soutenir les populations autochtones touchées par le changement climatique en les aidant à mettre au point leurs propres stratégies d’adaptation et d’innovation. Cette démarche a permis d’éliminer plus de 10 000 kg de déchets plastiques, ce qui a non seulement contribué à réduire la pollution plastique dans les communautés, mais a également permis aux femmes, qui touchent désormais un revenu en triant et en recyclant le plastique, de gagner leur vie. 

 

J’ai hâte d’apprendre à mettre en place des structures stables au sein d’une organisation et à promouvoir efficacement le changement grâce au travail d’équipe, car cela me permettra de remplir plus efficacement mes fonctions de membre du Conseil d’administration. 

 

1. Quelle est votre vision pour la société civile?  

 

Ma vision est celle d’un monde juste et transformé à partir d’actions et d’efforts collectifs des sociétés civiles. Je souhaite la création de systèmes qui permettent l’inclusion, en particulier parmi les groupes qui, en raison de leur marginalisation sociale, culturelle ou religieuse, n’ont normalement pas de plateforme pour s’exprimer ou apporter leur contribution. Nous ne soulignerons jamais assez l’importance des sociétés civiles dans notre monde actuel. Je souhaiterais également que des plateformes soient créées pour renforcer les sociétés civiles, leur permettre de comprendre leurs droits dans l’espace civique et d’exercer ces droits en toute sécurité et avec efficacité. 

 

1. Quelle(s) leçon(s) avez-vous tirée(s) de l’échec?   

 

À un moment donné de ma carrière en tant que nouvelle employée d’une organisation, on m’a demandé de mener à bien un projet, ce que j’ai fait, sauf que je n’ai jamais posé de questions pour être guidée. Après avoir rendu compte de ce que je considérais comme un projet réussi, on m’a reproché de ne pas avoir respecté la structure organisationnelle. Il m’a été difficile de réparer les dégâts. Au début, je me suis senti découragée car j’avais été réprimandée, mais après avoir réfléchi, j’ai compris deux choses: 

 

• En posant les bonnes questions, sans faire de présuppositions, on peut éviter des pertes et des dégâts. 
• Je travaille mieux maintenant parce que j’ai appris à subir des échecs pour mieux réussir ensuite.